• Roi Du Matin, Reine du Jour

    Titre: Roi du Matin, Reine du Jour

    Auteur: Ian Mc Donald

    Edition: Folio SF

    Prix: 9,70 euro

    l'Histoire: Emily Desmond, Jessica Caldwell, Enye MacCall, trois générations de femmes irlandaises, folles pour certains, sorcières pour d'autres. La première fréquente les lutins du bois de Bridestone quand son père, astronome, essaie de communiquer avec des extraterrestres qu'il imagine embarqués sur une comète. La seconde, jeune Dublinoise mythomane, se réfugie dans ses mensonges parce que la vérité est sans doute trop dure à supporter. Quant à Enye MacColl, katana à la main, elle mène un combat secret contre des monstres venus d'on ne sait où.

     Ian Mc Donald a reçu de nombreux prix pour son ouvrage Roi du Matin, Reine du Jour,.Je l'avais acheté vers septembre en espérant rapidement le lire. Les circonstances ont fait que je dus reporter ma lecture, où du moins la réorganiser dans le temps avec le défi un mois une consigne. Le livre se divise en quatre parties comptant chacune une histoire différente et complète. Les seuls points commun entre les histoires sont le lieu: l'Irlande, et la présence de fantasy. Je critiquerais donc chacune des parties  comme s'il s'agissait de récits indépendants.

     

    La première partie se nomme Craidarragh. On rencontre alors Emily Desmond, ainsi que sa famille. Emily est une jeune fille anti-conventionnelle attirée par les créatures de la forêt. Son père est astronome est découvre une comète: la comète Bell, qui, d'après lui, est un véhicule dirigé par une nouvelle forme d'intelligence, ou autrement dit, des extra-terrestres. Pendant que ce dernier cherche à communiquer avec eux, la jeune fille, de son côté, entre en contact avec les fées. J'ai lu cette partie d'une seule traite et déjà je peux vous dire à quel point je suis enchantée du style de Ian Mc Donald. Le fait de détruire le dialogue en nous plongeant sans cesse dans des journaux (intimes et informatifs) ou des lettres rend le récit unique en son genre. Il n'y a que des discours rapportés. On se sent plus proche des personnages et Ian arrive à réciter leurs aventures  comme s'ils se confiaient directement à nous. De plus, il arrive à créer une ambiance que je qualifierais de spectaculaire, je me suis sentie plongée dans le petit peuple d'outre-monde (comme le nomme Emily). Par un mélange subtil de réalité et de rêve, on ressent les projections (ou non, là est le but du récit ) que fait Emily durant ses balades dans le bois de Bridestone, qui en devient énigmatique et enchanté. L'ambiance est très mystérieuse et déroutante. Les décors et les lieux sont très imaginatifs, comme si Ian Mc Donald partait du réel et par son écriture nous dévoilait ce qu'il y a de magique dans quelque chose de simple. Le père et la fille sont liés dans leurs quêtes que cela soit au niveau des dates, comme dans leurs revendications. Le père, docteur Edward Garret Desmond ne reconnaît pas les croyances de sa fille, les trouvant illogiques et mystiques. Pourtant, dans sa démarche pour contacter les extra-terrestres, il se trouve lui même au yeux de la société comme un déséquilibré.  Chacun va chercher à montrer la scientificité de ses phénomènes à leurs accréditeurs respectifs. Un événement survient pour les deux personnages et l'ambiance change du tout au tout, elle devient pendant une trentaine de page rationnelle, comme si les projets et les espoirs des deux protagonistes n'avaient été qu'illusion.  fantastique revient peu à peu dans le quotidien des Desmond mais il ne touche cette fois que Emily. Les enquêtes se poursuivent et Tout le long de l'histoire, nous, lecteurs, cherchons à savoir ce qui a bien pu se tramer durant toute la première partie du récit. Emily et son père étaient-ils en contact avec des extra-terrestres depuis le début? Emily projette-t-elle ses délires psychotiques et sexuels dans la mythologie féerique. S'agit-il d'autres phénomènes liés à la comète? Ou à Dieu? Une vrai trame qui ne cesse de nous intriguer durant tout le «livre». Et le dénouement n'en est que plus extra! Il est mystérieux, presque fantomatique, et m'a laissée sans voix. On n'aurait pas pu rêver mieux comme dénouement pour cette aventure. Un réel régal! A peine ai-je fini de lire cette première histoire que je jubile de lire la suivante.

     

    Pour finir avec Craidarragh, je souhaiterais partager quelques citations qui m'ont beaucoup plu.

     

    «ça c'est de la magie! C'est les fées qui veulent m'entraîner sous terre, dans leur royaume» p160

     

    «Nous sommes les cavaliers qui chevauchent le matin et nous dansons, lui et moi […] Et le soir venu, nous nous élevons sous forme de cygnes, nos cous reliés par des chaînes de colliers d'or rouge, et nous voyageons dans la nuit vers le Pays du soleil levant où nous reprenons notre merveilleux voyage d'amour.» p78 – 80 tout passage est lyriquement magnifique.

     

     J'aime également la longue réflexion de la mère d'Emily sur la religion à la page 50.

     

    La seconde nouvelle ne m'a pas transportée. On suit l'histoire de Jessica Cadwell. Une femme au caractère pas très amical qui passe son temps à mentir pour attirer l'attention sur elle. Les personnages étaient fades. Je n'ai pas apprécié le changement de style. Certes, c'était plus simple à lire, mais j'ai trouvé que le charme et le mystère était moins présents dans cette écriture plus romanesque. J'ai enfin apprécié le récit lorsque le surnaturel revient. J'ai également beaucoup aimé le lien avec la première histoire. Là, je me suis calmée sur Jessica et j'ai commencé à m'attacher un peu à elle. Les révélations étaient géniales! Le psy me fait beaucoup rire, pourtant, il n'est pas à proprement parlé un personnage qui se veut drôle, mais son attirance pour l'affaire de Jessica le rend comique à mes yeux. C'est certainement parce que j'ai passé le plus clair de mon temps à l'imaginer comme un garçon boutonneux qui malgré lui, est à côté de la plaque. J'ai trouvé la fin un peu bâclée, même si les descriptions et l'univers étaient magnifiques, il manque quelque chose pour moi. La troisième nouvelle, si on peut dire, n'est qu'une fin de cette seconde aventure. Elle ne dure que 4 pages mais je l'ai en revanche trouvée remplie de poésie sur la nature, les abeilles et l'amour. Elle permet également de faire l'ultime lien avec la quatrième nouvelle.

     

    La quatrième nouvelle était sympathique. Je l'ai trouvé très divertissante, on dirait une préquelle de Buffy contre les vampires. Enye est un personnage attachant, bizarrement bien plus que Jessica, même si je reconnais qu'au final son histoire était bien mise en place et le dénouement reste spectaculaire malgré un récit trop court sur ce dernier. Ian Mc Donald arrive toujours à nous transporter dans un univers magico-moderne dans lequel les liens entre le réel et l'imaginaire sont plus étroits qu'on ne le pense. J'ai beaucoup aimé le monde que Enye crée dans ses dessins. J'adore également le lien entre les plantes, la magie et la médecine qui est fait dans ce texte. La symbolique de chaque fleur me donnait envie d'acheter un beau bouquet à chaque fois que je reprenais la lecture.

     

    Pour conclure, je dirais que le style de Ian Mc Donald est magique, je le trouve frais, plein d'imagination et cela ne m'étonne nullement qu'il ait reçu un prix pour cet ouvrage. Je recommande vivement la lecture de ce livre et tout ,si vous n'êtes pas fan de livres fantastique, la lecture de la première nouvelle, qui n'est pas si longue et qui, comme vous avez pu le lire, m'a totalement conquise.

    Ma note 18/20 (car je me suis quand même un peu ennuyée parfois

    A lire Si Vous Aimez:

    -La fantasy

    -Les mystères

     -Le paranormal

    Bien à Vous
    ❦Murmure du Feu❦

     


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