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Livre 1: L'été de Albert Camus
Titre: L'été
Auteur Albert Camus
Édition: Folio
Prix: 2 euros
Correspond à la consigne: 2) Un livre avec un titre en rapport avec l'été
Résumé: Qu'il suive le fil d'Ariane sur les traces du Minotaure pour évoquer Oran et ses alentours, qu'il revisite le mythe de Prométhée à la lumière de la violence du monde moderne, ou qu'il rêve à la beauté d'Hélène et de la Grèce, Albert Camus nous entraîne tout autour de la Méditerranée et de ses légendes.
Un court recueil de textes lyriques et passionnés pour voyager de l'Algérie à la Grèce en passant par la Provence.
Mon avis: Quoi de mieux pour ce défi de l'été que de commencer par un ouvrage dont le titre est justement l'Été? Je suis un peu surprise je m'attendais vraiment à quelque chose de différent. En effet en voyant le résumé je pensais avoir une réécriture des mythes antiques dans une version moderne, Or il s'avère que l'ouvrage est plutôt une réflexion, une critique qui est à mi-chemin entre la poésie et la prose. Bref c'est une œuvre littéraire qui s'attaque au lyrisme. Nous avons des description de lieu de vie notamment des villes et du quotidien des personnes. Tout est calme tout est lent comme l'été. Albert Camus cherche à nous décrire la beauté de ce qui nous entoure. Les textes ont bien sûr des références antiques très visible. Malgré que ce texte soit d'une beauté d'expression, je n'ai pas été très touchée par cette prestation de l'auteur. J'aime pourtant Albert Camus. Contrairement à beaucoup et j'ai lu La Peste et non L'étranger (pas encore). Et j'avais adoré. Cette œuvre me laisse plus perplexe... En effet je pense que Albert Camus a testé un nouveau style qui comme je le disais est très proche de la poésie tout en restant romanesque. Je n'ai pas accroché à cette œuvre même si je dois avouer que les textes sont beaux, mais trop ennuyeux à mon goût. D'ailleurs je pense que le mieux et de l'écouter ou de le lire à autre voix. Mes nouvelles préférées sont: Petit Guide pour des villes sans passé, La mer au plus près et L'énigme. J'attends avec impatience de lire l'étranger pour réellement me positionner sur cet écrivain.
Citation:
«Déjà pourtant, le soleil, le vent léger, la blancheur des asphodèles, le bleu cru du ciel tout laisse imaginer l'été, la jeunesse dorée qui couvre alors les plages, les longues heures sur le sable et la douceur subite des soirs» p44
« Aux heures d'ennui qui sont celle de la sieste, la tristesse y est implacable mélancolie. Dans la lumière des matins ou le luxe naturel des nuits, la joie est au contraire sans douceur.» p67 Qui décrit parfois mon état en lisant ce livre.
«La nature est toujours là, pourtant. Elle oppose ses ciels calmes et ses raisons à la folie des hommes. Jusqu'à ce que l'atome prenne feu lui aussi et que l'histoire s'achève dans le triomphe de l'agonie de l'espèce» p80
«Ceux qui s'aiment et qui sont séparés peuvent vivre dans la douleur, mais ce n'est pas le désespoir: ils savent que l'amour existe. Voilà pourquoi je souffre, les yeux secs de l'exil. J'attends encore. Un jour vient, enfin...» p 117
«A minuit, seul sur le rivage. Attendre encore et je partirai. Le ciel lui-même est en panne, avec toutes ses étoiles, comme ces paquebots couverts de feux, qui à cette heure même, dans le monde entier, illuminent les eaux sombres des ports. L'espace et le silence pèsent d'un seul poids sur le cœur. Un brusque amour, une grande œuvre, un acte décisif, une pensée qui transfigure, à certains moments donnent la même intolérable anxiété, double d'un attrait irrésistible. Délicieuse angoisse d'être, proximité exquise d'un danger dont nous ne connaissons pas le nom, vivre, alors est-ce courir à sa perte? A nouveau, sans répit, courons à notre perte.
J'ai toujours eu l'impression de vivre en haute mer, menacé, au cœur d'un bonheur royal.» p130
Ma note:/5
Bien à Vous
❦Murmure du Feu❦
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