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    Les Aérostats eBook: Nothomb, Amélie: Amazon.fr 

     

    Amélie Nothomb nous ne la présentons plus. Star des rentrées littéraires, elle signe pour son 29ème ouvrage l’histoire des Aérostats. Ange est une étudiante en philologie répond à une annonce pour donner des cours de français à un lycée nommé Pie souffrant de dyslexie. Dans cette espace donnée à la littérature les deux personnages emprisonnés chacun à leur manière s’entraident et se donnent à cette jeunesse qui leur faut apprendre. 

     

    Un titre original

    Les Aérostats sont de merveilleuses machines qui naviguaient autrefois dans nos ciels. Disparut du vocabulaire commun, c’est à travers l’allusion de ces aéronefs maintenue dans le ciel par un gaz plus léger que l’air que Nothomb indique la trame de son roman. Les protagonistes vont devoir prendre leur envol. Comme carburant, ils ont la littérature. On comprend dès lors que la littérature est pour Amélie Nothomb un outil indispensable de développement. La littérature c’est une dimension fondamentale pour les humains. Elle permet de voir le monde depuis le regard de quelqu’un d’autre. Elle permet également de décupler sa concentration et encore tant de choses que Pie, adolescent moderne par excellence n’a pas. Souffrant d’une dyslexie le jeune homme s’est persuadé qui ne sait pas lire. 

     

    La fausse dyslexie ou les maux de notre société 

    De plus en plus de monde souffrirait de dyslexie ou bien de trouble de l’attention. Mais au final est-ce vrai ? Pour avoir une amie orthophoniste, je le sais bien, 90 % des personnes en consultation ne possèdent pas de trouble « dys », ils ont juste du retard dans l’apprentissage du langage et donc la maîtrise de la langue française. Alors j’entends déjà vos critiques sur l’éducation nationale. Mais Amélie Nothomb décrit très bien le phénomène à la page 44 de son livre. 

     

    « Ces derniers temps, dans les médias, on signalait une épidémie de dyslexie. Il me sembla en détenir l’explication. Nous vivons dans une époque ridicule où imposer à un jeune de lire un roman entier était vu comme contraire aux droits de l’homme. » Amélie Nothomb, les Aérostats, 2020. 

     

    Et c’est exactement ce qui se passe pour Pie, perdu dans les jeux vidéo, il ne connait rien d’autre. Cela demande du courage dans une société qui se base de plus en plus sur les échanges sociaux, que de s’isoler pour lire. Un isolement que connaissent trop nos deux héros, car derrière le voile des écrans Pie est aussi seul qu’Ange et c’est là tout l’intérêt de leur rencontre. 

     

    Débats littéraires

    Ange compte bien soigner la dyslexie de Pie. Elle y procède simplement en lui demandant de lire des ouvrages « classiques ». Au fur à mesure des lectures on suit les échanges entre les deux personnages et l’évolution que cela conduit dans leur quotidien également. Ce livre est donc idéal pour toutes les férues de lecture qui n’en répartiront qu’avec l’envie de dévorer les livres cités. Les débats forment le cœur de l’ouvrage et il est vrai que pour celui qui aime les intriguent cela peut sembler long. Mais Amélie Nothomb sera vous donner les éléments nécessaires pour faire de votre lecture un régale avec une fin dont elle a si bien le secret qui vous fera fermer le livre dans un sourire et surtout avec des années de moins sur votre visage. 


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    Icare dit « Courgette », petit garçon de 9 ans, est né du mauvais côté de la vie.
    Depuis tout petit, il veut tuer le ciel, à cause de sa mère qui dit souvent : « Le ciel, ma Courgette, c’est grand pour nous rappeler que dans la vie on n’est pas grand-chose ».
    Depuis son accident, la mère d’Icare ne travaille plus, boit de la bière en regardant la télévision et ne s’occupe pas de son fils.
    Un jour Courgette, à défaut de tuer le ciel, va tuer accidentellement sa mère. Le juge le déclare « incapable mineur ».
    Placé en maison d’accueil, Courgette découvre enfin l’Amitié, les fous rires, les larmes, les émotions et l’Amour…
    Un petit chef-d’œuvre d’humour et d’émotions. L’apprentissage d’une vie…

    Abordant un sujet dramatique, autobiographie d’une courgette a su trouver la légèreté qui rend son histoire attachante et poignante. J’ai beaucoup aimé la plume de Gilles Paris très réaliste et fraîche. On suit les aventures de Courgette placé au sein d’un foyer. L’auteur imite à la perfection le regard d’un enfant de 9 ans, qui n’a que tout à découvrir. À peine dans le monde que déjà ces enfants sont dotés de passés lourds qui pèsera sur leur avenir. Pourtant, ils n’en restent pas moins des gosses et c’est avec beaucoup d’humour et de joie que vous partagerez les plaisirs des pensionnaires. Ici pas de place aux larmes, mais au sourire de la jeunesse toujours aussi insouciante ! 


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    Imaginez-vous, vivre dans un monde où il n'y pas d'arbre. Les derniers humains vivent regroupés dans villes ou éparpillés dans le désert. Parmi les peuples du désert, les chasseurs traquent les derniers arbres qui une fois abattue seront vendus dans les villes afin de fournir de l'eau gélifiée et de l'oxygène à la tribu. C'est dans ce monde que Samia grandit. Elle ne connaît ni les bêtes, ni les arbres, ni la joie de boire dans une source, aussi petite soit-elle. Mais Samia a un rêve devenir chasseresse d'arbre. Un seul problème c'est une fille et elle ne peut donc espérer rejoindre les troupes. Un soir, elle décide de suivre les chasseurs et les aider à trouver des arbres et prouver sa valeur. Mais la jeune fille se perd. 

     

    Un roman rapide et pourtant essentiel. L'auteure arrive en quelque page à nous captiver à nous faire ressentir l'angoisse du désert et surtout, montrer l'importance des arbres pour nos vies. À travers ce roman initiatique l'héroïne vous vous en doutez trouve un arbre, dans lequel elle décide de s'abriter en espérant qu'on vienne la secourir. Durant son attente, elle découvre toute la vie qu'abrite l'arbre: les fourmis, les araignées, les chauves-souris. Elle dont le monde est si plat, si homogène elle découvre la diversité du vivant, son harmonie et sa cohésion. Mais l'enseignement précieux qu'elle reçoit pourra-t-il être entendu ou disparaîtra-t-il dans le désert? 

     

    Une histoire à découvrir et surtout à lire et partager pour que notre monde ne devienne pas celui de Marie Pavlenko

     

     

     

     


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  • Antéchrista d'Amélie Nothomb

     

    Titre : Antéchrista 

    Auteur : Amélie Nothomb 

    Editeur : Albin Michel 

    Prix : 14,50 euros 

    Genre : Contemporain 

     
     

    Mon avis : L’histoire de ce roman, c’est celui de l’adolescence : ses tourments, ses changements et surtout ses souffrances. Blanche a 16 ans, et elle est immaculée de toutes ces acceptations. Jusqu’au jour où elle rencontre Christa, l’élégante, la séductrice et brillante élève de sa promotion. Christa est la porte d’entrée au monde matériel et vibrant qui entour Blanche et avec lequel elle souhaite communiquer. Heureusement, les yeux de l’intéressée finissent par se poser sur elle et Blanche a l’espoir que cette rencontre la délivre de sa solitude. Une belle histoire qui commence me direz-vous, mais c’est mal connaître madame Nothomb. 

    Elle découvre rapidement les pouvoirs manipulateurs de cette consœur de 16 ans. Par sa séductivité et sa conformité aux attentes sociales, Christa met le monde à ses pieds. Elle m’irrite, m’angoisse et me perturbe pareillement que sa victime. Déformant la réalité, elle obtient toujours satisfaction avec en prime le plaisir de voir Blanche se faire écraser sans secours. Dans son nouveau royaume, elle enterre petit à petit notre jeune vierge, toute bonne à rouler des «patins» au quelques garçons qui auraient bien voulu d’elle. Et nous sommes là, lecteur à se sentir tantôt comme Blanche et tantôt comme Christa. Comme le chrétien qui est balancé entre son amour pour Dieu et les plaisirs de notre monde. Pris entre cet entre-deux Amélie Nothomb dépeint les transformations qui s’opèrent au cours de nos vies et tout particulièrement pendant l’adolescence (entre 16 ans et 25 ans sociologiquement parlant). Mais le monde extérieur vaut-il tous ces sacrifices, ces mensonges et ces manières? C’est ce qu’interroge A.Nothomb à travers cette histoire que nous avons tous vécu. 

    Dans cet enfer, Blanche comprend donc que son ami n’est autre que l’Antichrist et qu’elle doit s’en défendre par tous les moyens. Prenant son courage à deux mains elle tend son arc pour percer ce miroir d’illusion. Cependant n’est-il pas déjà trop tard? Dans cette métaphore, on retrouve la découverte du corps et de l’autre entremêlé dans un récit passionnant, mais difficile et parfois étouffant. Le péché, la luxure, la vanité sont les véritables enjeux de cette épopée dont Blanche cherchera à échapper.  

     

    Aenor Fern

    Murmure du Feu

     

     

     


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  • La joie d'un choix de P.Fostroy et G. De Sutter

    Titre: La joie d'un choix!

    Auteur: P.Fostroy et G. De Sutter

    Edition: BD Coccinelle 

    Année de Publication: 2006

     

     

    ❦ Avant Propos Féerique ❦ 

    Aenor venait d'entendre de mauvaises nouvelles aux informations : ségrégation, maladies, faim dans le monde... De quoi arracher le moral à n'importe qui. Abordant les chemins de Lourdes elle s’arrêtera dans le centre spirituel de l'assomption. Elle y croisa de charmantes sœurs et très vite son cœur fût appelé par la bibliothèque. L'avantage des bibliothèques religieuses, c'est qu'on y trouve des ouvrages que l'on n'aborderai pas dans nos vies. Voulant connaître un peu l'histoire de cet endroit particulier, ses yeux se posèrent sur une BD, la Joie d'un choix ! C'est juste ce qu'il me fallait pensa-t-elle. La vue donnait sur la grotte où des milliers de pèlerins venait pour prier. Sortant de ses songes, il était temps de se lancer. Regardant à droite, puis à gauche, personne. D'un coup de baguette magique, elle jeune fille redevient fée et plongea dans la bande dessinée à la rencontre de sœur Marie Eugénie de Jésus. 

    ❦  Résumé ❦  

    Les Religieuses de l’Assomption, congrégation fondée en 1939 par Marie-Eugénie Milleret, publient une bande-dessinée retraçant l’enfance et la vocation de leur fondatrice. L’originalité de cette bande-dessinée réside dans le fait qu’il s’agit bien plus d’une approche ludique et pédagogique que d’une hagiographique. Le but est de provoquer le jeune lecteur à réaliser que lui aussi peut être acteur dans la société, et contribuer à la rendre plus juste.

    BD Coccinelle, éditeur de bandes dessinées chrétiennes (Guy Gilbert, Frédéric Ozanam etc...), édite cet album scénarisé par Paule Fostroy et mis en image par Geert de Sutter, dans la pure tradition de la ligne claire de la BD belge.

    ❦ L'avis D'Aenor ❦ 

    Rapide mais efficace, ce BD de 32 pages a parfaitement illustré la vie de Marie-Eugénie Milleret. Dessins propres et simples et agréables. Femme qui a connu les deux côtés du système : la vie des nobles et riches contre celle des plus démunie Marie-Eugénie après avoir récupéré son rang social et bien que la vie y soit plaisante, n'est pas satisfaite. Elle ne se reconnait plus dans ce monde de matérialité. Suivant les conseils de madame Foulon elle va réaliser un carême (un enseignement donné le dimanche dans une église - explique-t-elle). En suivant ces cours, elle formule un souhait, elle veut servir Dieu. Nous suivons ses péripéties, jusqu'à la création du centre de l'Assomption qui a pour but d'éduquer les filles (qui n'ont alors pas vraiment d'école).

     

     

    Bel exemple de vie, à travers ce moyen ludique de transmission, nous recevons l'enseignement de Marie-Eugénie : nous ne sommes jamais trop jeunes pour commencer à agir.

    ❦ Citations Exquises ❦  

    "Mes pensées sont une mer agitée qui me fatigue et me pèse. Je voudrais tout savoir, tout analyser. Fatiguée de moi-même, je voudrais anéantir cette intelligence, la faire taire, l'arrêter. Je suis seule au monde dans un amer isolement d'âme. Et qu'importent tous ceux qui me serrent la main... sans s'inquiéter que je souffre." [p15]

    "Il y a tant de beauté et d'originalité dans chaque être, tel que Dieu l'a créé: au fond de chacun, il a mis bonté, droiture, simplicité, vérité... Ce serait une folie de ne pas devenir ce que l'on est, et avec le plus de plénitude possible! C'est cela l'éducation: aider chacun à développer le plus possible ce qu'il est!" [p29]

    "Chacun de nous a une mission sur la terre... Construire une société où chacun est invité à partager ses compétences, à prendre une responsabilité forte et à enrichir de sa personnalité la communauté dans laquelle il est appelé à vivre et à agir. Sr Marie Eugénie de Jésus" [p31]

    Aenor http://ekladata.com/U3-T6TisANDv0_WGSo2Z43EGp18.png  

    ❦ Murmure Du Feu   

     

     

     

     

     

     

     


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