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    Présentation: Publié en 1995 dans la collection Le Sociologue, cet ouvrage fut, en français, l'un des premiers à montrer comment une problématique sociologique de l'ethnicité a pu se constituer. Le terme ethnique, s'appliquant à des réalités hétérogènes, les sociologues se doivent d'examiner comment une vision ethnique peut être pertinente et comment l'ethnicité devient un facteur de division, non nécessairement conflictuel, de la vie sociale. Le texte de l'anthropologue Fredrik Barth, traduit et présenté par les auteurs, est l'un de ces textes fondateurs de l'analyse de l'ethnicité. Une nouvelle préface complète cette réédition en poche.

     

    Mon avis:Voilà une chose hardie qu'étudier l'ethnicité. Tantôt confondue avec les notions de race, de nation et de communauté. L'ethnicité est un concept flou, est à la fois bien présent dans nos sociétés. Depuis la naissance de l'ethnologie en temps que discipline, cette notion ne cesse de faire débattre les ethnologues. Grâce à cette ouvrage, nous pouvons enfin voir les différentes théories qui constituent la notion d'ethnicité.

     

    Ce livre m'a beaucoup aidé durant mes cours sur cette notion. J'aime comment à travers les textes et les explications de chaque auteur à travers le temps, l'ouvrage nous raconte ces débats fastidieux à propos de l'ethnicité. Il nous permet d'obtenir un regard plus simple sur ce concept. Je le recommande à tous ceux qui doivent un jour travailler sur l'ethnicité. Je pense que ce livre est un très bon manuel concernant cette notion et qu'il pourra m'aider tout au long de ma vie. Je l'ai donc acheté afin de le consulter en cas de problème. Un inconvénient survient, l'ouvrage rassemble les pensées autour de l'ethnie, mais ce dernier ne nous donne pas au final une définition précise et objectif de l'ethnicité. C'est du moins ce qui m'avais gêné dans ma première lecture. Mais est-ce vraiment le problème? Finalement l'ouvrage n'a pas ce défaut car tout au long, il nous montre à quel point il est difficile de définir objectivement l'ethnicité et que dans toutes définitions les débats jailliront.

     

    J'ajoute à cela une dernière remarque, le style d'écriture peu parfois être ardu notamment durant l'exégèse de certain texte, il faut donc prendre son temps et obtenir un certain niveau de maturité

     

     

     

    Note Pour cet ouvrage:14/20

     

    A lire Si vous Aimez:

    -L'ethnologie

    -Les débats actuels

    -la culture générale

     

     

     


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    Louis Dumont : Essais sur L'individualisme

     

     

     

    Résumé:L'idéologie moderne se caractérise par la subordination de la totalité sociale à l'individu en tant qu'être moral, indépendant et autonome. Cette idéologie distingue les sociétés occidentales des autres sociétés, qui, au contraire, valorisent la totalité sociale et lui subordonnent l'individu. Mais pourquoi et comment sommes-nous devenus si différents des autres ? La formation de l'individualisme occidental est étudiée ici depuis le début de l'ère chrétienne, dans sa genèse religieuse et politique. Mais en nous invitant à prendre conscience de ce que l'Europe a d'unique, Louis Dumont ne se contente pas de penser les différences idéologiques : il fraye la voie à un universalisme concret, fruit d'une perpétuelle comparaison des diverses formes d'humanité. A partir du moment où, avec Marcel Mauss (dont Louis Dumont poursuit l'inspiration), on ne travaille ni à saisir l'universel indépendamment des différences ni à classer les sociétés en fonction d'une grille rigide, mais à saisir des touts, un bouleversement commence dans nos catégories, dont ce livre trace aussi le parcours.

     

    La théorie de Louis Dumont sur les sociétés holistes (Indienne) et les sociétés démocratiques (occidentales) m'a fortement intriguée. Poussée par les conseils de mes professeurs j'entamais alors cet ouvrage. Les étoiles pleins les yeux j'allais donc chercher ce petit livre à la bibliothèque. Je n'en fus que plus déçue! Si mon professeur avait réussi à rendre plaisante les propos de Louis Dumont, lire ce dernier constitua une épreuve... On me l'avait pourtant dit: «méfie toi de Dumont c'est un auteur difficile, il y a beaucoup de références à d'autres auteurs.» Si pour ma part, j'ai trouvé les propos de Louis Dumont normaux (ni trop difficiles, ni trop simples mais il ne faut pas s'y perdre). En revanche, les nombreuses énumérations et références, m'ont rendu la lecture ennuyeuse. Je comprends que pour un chercheur il est évident de rendre compte du chemin parcouru pour expliciter une théorie. Ma foi ici c'était plutôt une épopée. Une épopée dans laquelle j'ai dû naviguer entre les flots de paroles et de références tout en essayant de maintenir le cap vers le sujet central du livre. Vous l'aurez compris, je n'ai pas apprécié le style de l'auteur et ce sentiment m'a poursuit jusqu'au terme du voyage. Je ne peux m’empêcher de penser que si je n'avais pas connue les aboutissants de l'ouvrage, ces longs péripéties auraient été sûrement nécessaire à ma compréhension du livre. Finalement ce qui m'a empêché de savourer cette œuvre n'aurait-il pas était le fait, que j'en connaisse les aboutissants au préalable ?

     

    Pourtant l'étude comparative qu'il fait avec l'Inde est passionnante. C'est très instructif que de voir deux sociétés diamétralement opposées dans leurs organisations sociales. Cette étude nous permet également de voir comment la religion peut influencer une société, au point d'être l'élément central qui organise cette dernière.C'est passionnant d'apprendre à travers ce travail que tout ce que nous croyons connaître sur l'individualisme, ou encore les concepts d'égalité et liberté, sont en réalité le résultat d'une longue construction historique.

     

    Je n'en dit plus, je pense que pour tous ceux qui aiment l'Inde ou ceux qui aiment connaître les cultures d'ailleurs aimeront cette ouvrage.

     

     

    Ma note

     

    8/ 20 mais avec 14/20 sur la théorie (oui non parce que sinon la comparaison entre ces deux sociétés sont très intéressantes )

     

    A lire Si vous Aimez:

    - L'inde

    - Les études comparative

    -L'anthropologie

     


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    Présentation de l’œuvre: Hiérarchies sociales, mondes des campagnes et des villes, religions et croyances, déviances exutoires et révoltes, démographie, hiérarchie des apparences et des manières de vivre : pour chacun de ces thèmes, l'auteur offre une introduction à l'étude de la France de l'Ancien Régime.

    Mon Avis: J'ai lu ce petit ouvrage, afin de me forger une connaissance sur l'époque moderne, période qui est souvent confondue avec le moyen-âge. J'ai trouvé ce livre très bien fait, avec des thématiques qui nous permettent d'apercevoir l'époque moderne sous un autre angle , que celui des «grands rois et reines» . Rapide et concis j'ai pu en deux heures avoir une véritable connaissance sur ces trois siècles qui constituent l'époque moderne. Ces raisons m'ont poussées à écrire ce petit article afin de le conseiller à toutes personnes souhaitant connaître ce sujet. Le style de Benoît Garnot est simple et peut convenir à tout public. Un des autres avantages de ce livre est qu'il est constitué de plusieurs chapitres dans lesquels nous abordons un thème, à la manière d'une dissertation, avec un plan clair et bien mit en valeur. Finalement l'ouvrage ressemble à un recueil de «fiches» ce qui permet au lecteur d' entrevoir les points essentielles à retenir. De plus il y a dans chaque fin de chapitre un document issu des archives qui permet de rendre concret ce que nous lisons.

     

    Un vrai petit guide que je vous recommande. Bien sûr il doit y avoir d'autres ouvrages sur le sujet mais en ce qui me concerne j'ai beaucoup apprécié la simplicité de ce dernier.

    Pour ceux qui veulent lire les premiers pages vous pouvez les consulter gratuitement sur ce site:

    A lire Si vous aimez:

    - L'histoire

    - Les modes de vie et de représentation des sociétés

    - L'époque Moderne

     

     


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  • Les Nuer de Evans-Pritchard

     

     

    Les Nuer de Evans Pritchard

    Présentation:

    Il est des sociétés africaines sans gouvernement, «acéphales», qui ignorent toute différence de rang, de statut, de prospérité. Les Nuer du Soudan offrent un saisissant exemple de cette «anarchie ordonnée».Evans-Pritchard dépeint ici, magistralement, l'intimité physique, linguistique, spirituelle de ces pasteurs et de leur bétail ; il dégage de cette vie rude et précaire leurs notions du temps et de l'espace ; il établit le lien qui unit ce mode de vie et une société politique sans lois et sans pouvoir, où le sentiment démocratique est particulièrement vif ; il expose enfin et surtout comment, à travers les tensions internes, les contradictions mouvantes, les tendances à la fission et à la fusion des segments tribaux, la cohésion d'ensemble est garantie par la parenté, comment la structure des lignages fournit un bâti au système politique.

     

    Mon Avis:

    L'ouvrage d'Evans-Pritchard est constitué de deux parties. L'une ethnographique, c'est à dire qu'elle s'attache à la description de l'organisation social des Nuer. La seconde qui est l'analyse de la société Nuer surtout sur le plan politique. Si l'on pense que la première partie du livre est superficielle, il n'en est rien. En effet c'est en comprenant le mode de vie des populations Nuer que nous pouvons comprendre comment fonctionne leur organisation politique. Une politique qui plus est tout à fait remarquable. Connaissez-vous beaucoup d'endroit où il n'y a pas d'état? De gouvernant? Et même de loi? Les Nuer sont l'exemple même d'une société acéphales! En d'autre mot qui n'a pas de pouvoir centralisé. Cette particularité, que nous observons chez eux, permet à l'auteur de qualifier la société Nuer comme société Anarchique (car il n'y a ni pouvoir, ni dirigeant) Ordonnée (car elle fonctionne tout de même mais différemment). Pour éviter la constitution d'un état, les Nuer ont mis en place un système dit segmentaire. Ce système leur permet ainsi de vivre sans besoin de recourir à une personne «haut placée». Je n'en dit guère plus, l'auteur vous l'expliquera bien mieux que moi.

    Pour ma part j'ai été choquée de la violence de ce peuple. Là bas la guerre est omniprésente. C'est d'ailleurs cela qui paradoxalement maintient le système précédemment énoncé. La bas la guerre un art et le courage la plus haute des vertues. Imaginez une seconde: vous êtes à l'école, un enfant vous dérange, et vos parents vous disent: «Va y bat toi si tu es un homme, va y casse lui la gueule à ce petit c**.» Soit la méthode la plus diplomate qui soit. Je garde cependant un souvenir épuisé de cette lecture. Si les théories abordées sur le plan politique sont intéressantes j'ai trouvé que Evans-Pritchard y mettait un peu trop d’exemple, qui parfois, au lieu de nous éclairer, provoque le résultat inverse. Pour finir sur la politique j'aimerai parler d'un personnage, le chef à peau de Léopard qui pourrait s'apparenter le plus à un médiateur, un juge. On peut alors penser, oui c'est le chef, celui qui détient le pouvoir. Au contraire si les hommes l'ont désigné pour ses qualités, il ne représente en rien une autorité. Il rappelle les lois, et cherche des arrangements pour éviter les batailles. Mais au final, personne ne l'écoute. C'est juste une personne qu'on vient voir, si éventuellement on a envie d’arrêter de se battre, sinon cet homme n'a aucune utilité. Vraiment!

    Pour finir,j'ai beaucoup été intriguée par une des caractéristiques du peuple Nuer. Dans la partie ethnographique, Evans-Pritchard nous décrit en premier lieu, la passion qu'entretiennent les Nuer avec le Bétail. La vache est au centre de tout dans cette société. La vie des Nuer tourne autour des vaches. Elles représentent, leurs dieux, leur nourritures, leurs compagnons. Ils se battent pour elles, plus même que pour leurs femmes. Je suis impressionnée par le dévouement que noue ce peuple à ces animaux.

    10/20

    A lire si vous aimez:

    -L'ethnonologie

    -La politique

    -Le bétails

     


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    Présentation:

    « Quand, dans la société primitive, l’économique se laisse repérer comme champ autonome et défini, quand l’activité de production devient travail aliéné, comptabilisé et imposé par ceux qui vont jouir des fruits de ce travail, c’est que la société n’est plus primitive, c’est qu’elle est devenue une société divisée en dominants et dominés, en maîtres et sujets, c’est qu’elle a cessé d’exorciser ce qui est destiné à la tuer : le pouvoir et le respect du pouvoir. La division majeure de la société, celle qui fonde toutes les autres, y compris sans doute la division du travail, c’est la nouvelle disposition verticale entre la base et le sommet, c’est la grande coupure politique entre détenteurs de la force, qu’elle soit guerrière ou religieuse, et assujettis à cette force. La relation politique de pouvoir précède et fonde la relation économique d’exploitation. Avant d’être économique, l’aliénation est politique, le pouvoir est avant le travail, l’économique est une dérive du politique, l’émergence de l’État détermine l’apparition des classes.» P.C.


    Mon avis: Le livre de Pierre Clastres est reconnu pour son apport dans l'anthropologie politique. Pierre Clastres nous présente comment les sociétés dites primitives évitent la création d'un État: Elle s’efforcent de maintenir un pouvoir non-coercitif, elles limitent les stocks de nourriture afin d'éviter les inégalités et veillent à ce que le chef reste au service du peuple.

     

    En faisant cela les sociétés arriveraient à enlever les deux constituantes de notre état qui sont la hiérarchie et la propriété privée. Vous l'aurez compris Pierre Clastres à travers ce livre utilise les sociétés d'ailleurs pour critiquer notre système politique.

     

    Si le discours de Pierre Clastres et aujourd'hui remis en question par de nombreux auteurs tel que Descolas, Terray et Bazzin, il n'en reste pas moins l'un des fondateurs de l'anthropologie politique et reste possesseur d'un discours qui nous parle encore aujourd'hui.

     Il ne faut pas également oublier que l'ouvrage parle d'autres éléments qui constituent la culture des Guaranis. Il présente entre autres leurs mythes que personnellement je trouve rebutants, leur organisation du travail d'après un concept l'arc et le panier que je trouve magnifique au niveau de sa symbolique et il aborde également leur démographie ainsi que leur parenté.
    Bien que cet ouvrage soit très politique, il est facile d'accès. Les théories abordées le politique sont, je dirais, pour la plupart, erronées. Par exemple, celle de l'absence de pouvoir dans la société est démontée par le fait même qu'on trouve un pouvoir de l'homme sur la femme et un pouvoir des anciens sur les jeunes.

     «L'histoire des peuples sans histoires, c'est l'histoire de leur lutte contre l'état.» Il veut tellement démontrer que ces sociétés s'organisent comme cela pour lutter contre l'état et éviter donc que la thèse évolutionniste soit véridique, qu'il écrit presque des choses absurdes telles que les sociétés primitives auraient deviné que l'état était quelque chose de mal.
    C'est tellement dommage car les questionnements émis dans cet ouvrage continuent d'être repris par l'anthropologie d'aujourd'hui.

    Je dirais donc que ce livre est un texte fondateur de la question politique et qu'il doit continué d'être lu, malgré son discours subjectif, car il ouvre au questionnement et à la réflexion sur les autres organisations politiques.

     

    Note: 12/20

    A lire si vous aimez:
    -l'ethnologie ou l'anthropologie
    - La politique
    - Les peuples indigènes

     


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