• La joie d'un choix de P.Fostroy et G. De Sutter

    Titre: La joie d'un choix!

    Auteur: P.Fostroy et G. De Sutter

    Edition: BD Coccinelle 

    Année de Publication: 2006

     

     

    ❦ Avant Propos Féerique ❦ 

    Aenor venait d'entendre de mauvaises nouvelles aux informations : ségrégation, maladies, faim dans le monde... De quoi arracher le moral à n'importe qui. Abordant les chemins de Lourdes elle s’arrêtera dans le centre spirituel de l'assomption. Elle y croisa de charmantes sœurs et très vite son cœur fût appelé par la bibliothèque. L'avantage des bibliothèques religieuses, c'est qu'on y trouve des ouvrages que l'on n'aborderai pas dans nos vies. Voulant connaître un peu l'histoire de cet endroit particulier, ses yeux se posèrent sur une BD, la Joie d'un choix ! C'est juste ce qu'il me fallait pensa-t-elle. La vue donnait sur la grotte où des milliers de pèlerins venait pour prier. Sortant de ses songes, il était temps de se lancer. Regardant à droite, puis à gauche, personne. D'un coup de baguette magique, elle jeune fille redevient fée et plongea dans la bande dessinée à la rencontre de sœur Marie Eugénie de Jésus. 

    ❦  Résumé ❦  

    Les Religieuses de l’Assomption, congrégation fondée en 1939 par Marie-Eugénie Milleret, publient une bande-dessinée retraçant l’enfance et la vocation de leur fondatrice. L’originalité de cette bande-dessinée réside dans le fait qu’il s’agit bien plus d’une approche ludique et pédagogique que d’une hagiographique. Le but est de provoquer le jeune lecteur à réaliser que lui aussi peut être acteur dans la société, et contribuer à la rendre plus juste.

    BD Coccinelle, éditeur de bandes dessinées chrétiennes (Guy Gilbert, Frédéric Ozanam etc...), édite cet album scénarisé par Paule Fostroy et mis en image par Geert de Sutter, dans la pure tradition de la ligne claire de la BD belge.

    ❦ L'avis D'Aenor ❦ 

    Rapide mais efficace, ce BD de 32 pages a parfaitement illustré la vie de Marie-Eugénie Milleret. Dessins propres et simples et agréables. Femme qui a connu les deux côtés du système : la vie des nobles et riches contre celle des plus démunie Marie-Eugénie après avoir récupéré son rang social et bien que la vie y soit plaisante, n'est pas satisfaite. Elle ne se reconnait plus dans ce monde de matérialité. Suivant les conseils de madame Foulon elle va réaliser un carême (un enseignement donné le dimanche dans une église - explique-t-elle). En suivant ces cours, elle formule un souhait, elle veut servir Dieu. Nous suivons ses péripéties, jusqu'à la création du centre de l'Assomption qui a pour but d'éduquer les filles (qui n'ont alors pas vraiment d'école).

     

     

    Bel exemple de vie, à travers ce moyen ludique de transmission, nous recevons l'enseignement de Marie-Eugénie : nous ne sommes jamais trop jeunes pour commencer à agir.

    ❦ Citations Exquises ❦  

    "Mes pensées sont une mer agitée qui me fatigue et me pèse. Je voudrais tout savoir, tout analyser. Fatiguée de moi-même, je voudrais anéantir cette intelligence, la faire taire, l'arrêter. Je suis seule au monde dans un amer isolement d'âme. Et qu'importent tous ceux qui me serrent la main... sans s'inquiéter que je souffre." [p15]

    "Il y a tant de beauté et d'originalité dans chaque être, tel que Dieu l'a créé: au fond de chacun, il a mis bonté, droiture, simplicité, vérité... Ce serait une folie de ne pas devenir ce que l'on est, et avec le plus de plénitude possible! C'est cela l'éducation: aider chacun à développer le plus possible ce qu'il est!" [p29]

    "Chacun de nous a une mission sur la terre... Construire une société où chacun est invité à partager ses compétences, à prendre une responsabilité forte et à enrichir de sa personnalité la communauté dans laquelle il est appelé à vivre et à agir. Sr Marie Eugénie de Jésus" [p31]

    Aenor http://ekladata.com/U3-T6TisANDv0_WGSo2Z43EGp18.png  

    ❦ Murmure Du Feu   

     

     

     

     

     

     

     


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  • Titre: Les Indices Pensables 

    Tome 1: Le mystère du Soleil Froid

    Tome 2: Un Os dans l'Evolution 

    Auteur: Brunor

    Parution: 2012

    Edition: sPfc

     

    ❦ Avant propos Féerique ❦ 

    Aenor n'était pas contente. Depuis quelques jours, les animaux de la forêt enchantée se livraient bataille pour connaître la vérité sur la création de l'univers. Quand certains s'en remettaient aux livres de la révélation, d'autres s'appuyaient sur les derniers fait scientifiques pour décrédibiliser leur prochain. La petite fée, née de la passion du livre, n'était pas heureuse de voir ses amis se disputer. Surtout, qu'elle revenait de sa promenade à travers l'histoire de Sophie. Assise sur un rochet, elle observait... Le Renard surgit derrière elle et vint s'asseoir à côté : 

    "Tu m'as l'air morose, petite rose. Dit moi qu'est ce qui te tracasse ? Demanda le Renard. 

    - C'est triste de voir autant de créatures se disputer.

    - La création est toujours un sujet difficile. Mais le débat entre science et religion n'a pas lieu d'être. 

    - Comment ça ? Dit Aenor intriguée

    - C'est qu'elles ne jouent pas dans la même catégorie. Les conclusions scientifiques parlent du monde physique et non du monde métaphysique (qui relève de la philosophie et de la religion). La science peut orienter les déductions et des théories pensent le monde peuvent émerger. Mais ces théories ne sont alors plus d'ordre scientifique, mais philosophique.

    - C'est bien compliquée...

    - Tout est question de statut. Le scientifique s'adresse à nous de manière objective, et parfois, il y mêle sa pensée qui est de l'ordre du subjectif et prononcé en temps que sujet pensent et non comme homme de science. Peut-être que cette Bande Dessiner t'aidera à mieux comprendre tout cela." Il lui tendit l'ouvrage et d'un coup de poussière de fée, Aenor rejoignit Tom pour enquêter sur les mystères de la création et de l'évolution. 

     

    Les Indices Pensables Tome 1 et 2 de Brunor❦ Quatrième de Couverture ❦

    Notre Univers a-t-il un Créateur ? Plusieurs Créateurs ? Ou pas du tout ?

    Cette grande questions des origines, aussi vieille que l'humanité, semblait devoir rester sans réponse, dans le tiroir des philosophies et des religions, où l'on pouvait entasser toutes les questions d'opinion, de préférences, de croyances et de traditions.

    Le tiroir des dossiers invérifiables.

    Jusqu'au jour où les formidables progrès des sciences expérimentales, comme l'astrophysique et la biologie, nous permettent de connaître enfin les réponses aux antiques questions sur l'Univers, les vivants et l'être humain.

    Pour la première fois dans l'Histoire de l'humanité, il devient donc possible de vérifier si telle pensée est conforme au réel, ou si c'est une fausse croyance.

    Evitant les impostures du créationisme et du concordisme, cette série d'enquêtes offre de nombreux indices pour la pensée, et permet de constater que Création et évolution ne sont pas incompatibles, car les auteurs de la Bible sont étrangement les seuls (suivi de près par Aristote) à avoir posé des affirmations exactes sur l'Univers, les vivants et l'Homme.

     A partir de 13 ans et demi , sans limitation que l'on soit croyant :[] un peu, [] beaucoup, [] passionnément, [] pas du tout.

     

    ❦ L'avis d'Aenor ❦

    Une Bande Dessinée, très agréable à lire. Elle aborde des thématiques compliquées avec facilité et humour. Le lecteur assidu se prend au jeu de la réflexion, dans une ambiance amicale. Il cherchera même à répondre aux interrogations de l'auteur (marqué dans la BD par "est vous ami lecteur avez...") avant Tom notre enquêteur. Des références ciblées et des ouvrages citées qui confortent le lecteur exigent. On retrouve des grands personnages de notre histoire comme Platon, Buffon ou encore Freud, à travers les traits sympathiques de Brunor.

     

    Les Indices Pensables Tome 1 et 2 de Brunor

     

    Le seul point négatif, se situe dans le premier tome, lorsque l'auteur affirme que le peuple hébreu avait compris un fait scientifique (que le soleil et la lune sont des astres, "luminaires" qui naissent et meurent) par miracle (il n'utilise pas le terme, mais le lecteur rapide peut-être endigué à croire cela). Et je trouve qu'il aurait été plus juste de dire qu'étant les premiers à avoir eu la conception d'un Dieu Unique, le peuple hébreu, en réaction aux autres peuples antiques (qui considéraient le soleil et la lune comme des Dieux), pensaient que ces luminaires (Gn, 1, 14), n'étaient donc pas des Dieux, mais des créatures créer par Dieu et que pour conséquent, ils ont un début et une fin. Cette légère critique porte toute son importance, car elle décrédibilise le propos objectif pour en faire un propos prosélyte qui n'est pas la volonté de la BD. Et Heureusement, nous le remarquons dans le second tome, qui propose une réconciliation entre science et religion en distinguant les niveaux de postures (qui parle, à quel titre) et nous mène vers la compréhension et l'acceptation, tout en poursuivant notre réflexion libre.

    ❦ Le Goût Thé ❦

    Afin de calmer les esprits tourmentés et guérir les cœurs, rien ne vaut une infusion de verveine et de miel. des petits beurres accompagnent ce doux mélange, et tous se tournèrent vers le ciel pour écouter les bruits de l'univers.  

    Aenor http://ekladata.com/U3-T6TisANDv0_WGSo2Z43EGp18.png  

    ❦ Murmure Du Feu   


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  • Résultat de recherche d'images pour "les malheurs de sophie livre"

    Titre: Les Malheurs de Sophie

    Auteur: Comtesse de Segur

    Année de Publication: 1858

    Genre: Classique, Jeunesse

     

    ❦ Avant Propos Féerique ❦ 

    La petite Aenor jouait dans le jardin, accompagnée de son cousin Sylvain, de sa cousine Eugénie et de leur ami François. La bonne était parmi eux, et voyant que le temps était chaud elle leur proposa de rentrer pour dessiner. Aenor et ses amis coururent jusqu'au salon. La petite fille avait reçu une merveilleuse boîte en forme de livre dans laquelle se trouvait tout le nécessaire pour faire les plus beaux dessins. Ses parents lui avaient offert ce présent pour la féliciter d'aider les pauvres trois fois par semaine avec les sœurs. Quand fut venue l'heure du goûter elle reçut avec les autres enfants de jolies fraises bien juteuses ainsi qu'un morceau de pain et de crème. En voyant la crème François raconta l'histoire de Sophie dont l’imprudence l'avais clouée au lit pendant plusieurs jours. Tous tendirent l'oreille pour écouter les malheurs de Sophie.

    ❦ Quatrième de couverture ❦

    L'action se déroule dans un château de la campagne française du second empire où Sophie habite avec ses parents M. et Mme de Réan. Curieuse et aventureuse, elle commet bêtise sur bêtise avec la complicité critique de Paul, son cousin, qui est bon et tente de lui montrer le droit chemin. Elle a pour amies Camille et Madeleine de Fleurville, des petites filles modèles qu'elle peine à imiter. 

    ❦ L'avis d'Aenor 

    Quel délicieux moment passé en compagnie de Sophie, cette petite fille qui enchaîne les bêtises. Un roman qui se lit simplement, et qui ne cesse d’étonner. La petite Sophie est une enfant compliquée, dont la méchanceté, l'impatience, la colère rende laide et pourtant attachante. Du haut de ses quatre ans, elle ne fait rien de bon, malgré les explications et les avertissements de ses parents et amis. Elle n'en fait qu'à sa tête et se retrouve toujours dans les pires situations. Lorsque l'on voit cet enfant récidiver dans la bêtise, on en vient même à se demander si Mme de Réan n'est pas trop laxiste. Certes, il ne faut pas qu'elle devienne comme Mme Fichini (qui lui rendra bien), mais la "devise" de Mme Réan qui apparaît dans ce livre : "Faute avouer, faute à moitié pardonnée", n'aide pas Sophie à devenir bonne. Enfin, j'ai trouvé que certaines histoires notamment sur les animaux, comportaient un peu la même forme et pouvaient devenir lassantes par leurs répétitions dramatiques... Il n'en reste pas moins un très bon livre, mais qui ne se hisse pas à la hauteur de son second volume les petites filles modèles.  

    Aenor http://ekladata.com/U3-T6TisANDv0_WGSo2Z43EGp18.png  

    ❦ Murmure Du Feu   


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  • Titre: Courrier des Tranchées

    Titre Original: Post voor mevrouw Bromley

    Auteur: Stefan Brijs  

    Année de Publication: 2011

     

    ❦ Avant Propos Féerique ❦ 

    LA GUERRE ! LA GUERRE ! C’EST LA GUERRE, criait la foule dehors. Aenor, posa le livre qu’elle était en train de lire, et alla ouvrir sa fenêtre. Elle avait bien entendu, la guerre venait d’être déclarée. Dehors, elle voyait les villageois célébrer l’annonce. Les enfants hurlaient à rompre leur corde vocale, et couraient dans toute la place. Les femmes comméraient sur les événements. Les hommes montraient leurs muscles avec exagération, demain, ils s’engageraient pour l’armée. Refermant les volets afin de ne plus voir cet affolement irrationnel, Aenor contempla l’espace qui l’entourait. « Une pièce tapissée de livres […]. Du plancher au plafond. Des murs de cuir. Des lettres d’or. » (p27). Elle aimait regarder tous ces livres, dans cette forêt d’univers, elle savait que tout cela ne serait plus pareil. Rejoignant son fauteuil, elle se mit à l’ouvrage : les soldats auront bien froid durant l’hiver, ils auront besoin de chaussettes bien chaudes. Elle se mit au tricot, œuvrant en prévision de cette longue guerre.

    ❦ Quatrième de couverture ❦  

    Londres, à l'aube de la Première Guerre mondiale. John Patterson refuse de s'enrôler, faisant fi du patriotisme et de l'effervescence populaire, contrairement à son meilleur ami Martin Bromley. Bercé par Keats et Thackeray, John, insatiable lecteur, veut étudier la littérature anglaise et se complaît dans cet univers aux antipodes de la violence du conflit. Mais celle-ci se rappelle brutalement à lui lorsque le père de John, facteur, ne se résout pas à donner à Mme Bromley la lettre l'informant de la mort de son fils. 
    En France, sur le front. John est finalement appelé à rejoindre les rangs de l'armée. Il découvre que Martin n'est pas mort en héros comme annoncé, mais qu'il a été exécuté par ses supérieurs. Doit-il révéler la vérité à Mme Bromley avant de partir pour une opération où il pourrait y laisser la vie ? 

    ❦ L'avis D'Aenor 

    Abordant un sujet classique de la littérature contemporain, Stefan Brijs décrit avec émotion cette période historique. La guerre et son traitement romanesque ne font pas partie de mes thèmes de prédilection. Pourtant, à peine avais-je commencé le livre que je ne pouvais m’en détacher. En trois jours, j’achevais l’ouvrage. C’est beau, c’est révoltant, c’est attristant. L’histoire est vécue à travers les yeux de John, un jeune littéraire qui vient d’être accepté à l’université. Son frère de lait Martin, souhaite s’engager et propose à son ami de le rejoindre. Mais John a d’autres idées en tête, passionné de littérature, il a enfin la chance d’entrée à la faculté. Entre passion et guerre, Stefan Brijs, nous décrit avec force les répercussions sociales qu’engendre la prise des armes. Il dépeint un Londres nationaliste, endoctriné qui n’hésite pas à envoyer ses enfants dans les tranchées. Tout en nous offrant un tableau de la Première Guerre mondiale, l’auteur arrive à soutenir son propos, sans nous apitoyer. Les réflexions intellectuelles et passionnées que ce soit autour de la guerre comme de la littérature ou encore la botanique permettent aux lecteurs de souffler dans la lourdeur du paysage. Les références littéraires et poétiques permettent des envolées, même dans les moments les plus noirs. Comme pour Thomas Olde Heuvelt qui m’a donné envie de lire The Witch de Roal, Stefan Brijs m’a transmis l’envie de découvrir et partager les poèmes de John Keats dont le personnage porte le même prénom. Cet attachement que j’ai entretenu pour John, ce grand garçon poétique m’a donné cette impulsion pour continuer la lecture, combien même, je ne voulais pas découvrir certaines vérités. Le livre achevé, je ne pouvais qu’exprimer ma frustration de devoir laisser cet homme sans pouvoir connaître la suite de ses aventures. Lui, qui à travers ses yeux, nous a permis de voir la guerre et d’y survivre.

     

    L’auteur nous dresse également un portrait des souffrances méconnues des facteurs, porteur de mauvaises nouvelles, personnes craintes autant qu’attendues, revêtissent par moments le visage de la faucheuse devant les familles. Ces courriers, qui sont au cœur du roman, qui rythme le quotidien de tous les soldats et de toutes les familles. Ces lettres d’espoir, d’angoisse et d’amour. Encore une fois Stefan Brijs a su montrer le rôle crucial de ces bouts de papier, qui sont en réalité bien plus que ça : ce sont des fragments de vie. Par les va et viens du courrier, l’auteur rend hommage, aux mots, à la littérature, l’art et la liberté. 

    ❦ Le Goût Thé 

    Rien de tel qu'un bon thé anglais, comme un english breakfirt pour vous faire voyager à travers cette époque. Au loin dans certaines cafés ou lieu d'accueil, vous pourrez trouver quelques soldats qui se détendent sur le billard. D'autres assisterons à la messe et vous chanterons The Crucifixion de Stainer (cité dans l'ouvrage). 

    Aenor Fern http://ekladata.com/U3-T6TisANDv0_WGSo2Z43EGp18.png   

    ❦ Murmure Du Feu   

     


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  • HEX de Thomas Olde Heuvelt

    Titre: Hex

    Auteur: Thomas Olde Heuvelt

    Année de publication: 2013

    Langue originale: Néerlandais

    Langue de lecture: Français

     

    ❦ Avant Propos Féerique ❦ 

    Le pendule, situé au rez-de-chaussé de la maisonnée sonnait trois heures. Tout était calme, silencieux, seuls quelques bruits familiers dérangeaient la demeure, comme celui du robinet dont s'écoulait une goutte sur l'évier, annonçant une légère fuite qui méritera réparation. Le bruit des branches que le vent réveillait dans son souffle, celui des escaliers en bois qui grinçaient de temps à autre et bien sûr le tic tac incessant de l'horloge dans le salon. Aenor dormait profondément, et aucun de ces éléments ne semblait la perturber dans son sommeil. Elle ne remarqua même pas les murmures de Katherine van Wyler installée dans au milieu de la pièce de séjour. Trois heures trente venaient maintenant de sonner quand les rêves sombres de la jeune fille, se transformèrent en cauchemars. Dans les bois de Black Spring, elle célébrait un Sabbat avec des amies. Un feu brûlait dans l'obscure forêt et les femmes dansaient autour des flammes incantant des chants anciens et bienveillants. Pendant les libations, le temps se gâta et d'un coup de vent, l'endroit devenu sombre et glacial. Tel un ouragan le ciel se chargea, les nuages balayèrent la lune et les étoiles, il ne restait que l'ombre menaçante d'une tempête au loin. Les rires s'étaient tus et c'est là qu'elle apparut, tel un flash dans le grondement du tonnerre: la sorcière, grommelant ses menaces à travers les fils de sa bouche cousue. Mais une autre chose était plus terrifiante, les yeux de la sorcière, étaient ouverts. Katherine les regardait. De ses yeux noires, des larmes semblables à du goudrons s'échappaient. En sueurs, Aenor s'éveilla, tremblante, chemise trempée. Un orage s'était déclaré, et dans les jeux de lumière elle l'aperçu, droite devant son lit, la regardant malgré ses coutures, marmonnant des paroles interdites...

    HEX de Thomas Olde Heuvelt

    ❦ Quatrième de couverture ❦ 

    Quiconque né en ce lieu est condamné à y rester jusqu'à la mort. Quiconque y vient n'en repart jamais. Bienvenue à Black Spring, charmante petite ville de la Hudson Valley. Du moins en apparence : Black Spring est hantée par une sorcière, dont les yeux et la bouche sont cousus. Aveugle et réduite au silence, elle rôde dans les rues et entre chez les gens comme bon lui semble, restant parfois au chevet des enfants des nuits entières. Les habitants s'y sont tellement habitués qu'il leur arrive d'oublier sa présence. Ou la menace qu'elle représente. En effet, si la vérité échappe de ses murs, la ville tout entière disparaîtra. Pour empêcher la malédiction de se propager, les anciens de Black Spring ont utilisé des techniques de pointe pour isoler les lieux. Frustrés par ce confinement permanent, les adolescents locaux décident de braver les règles strictes qu'on leur impose. Ils vont alors plonger leur ville dans un épouvantable cauchemar...

     

    ❦ L'avis D'Aenor 

    Hex signifie ensorcelé en néerlandais et croyez moi c'est ce qu'il m'est arrivée en lisant ce roman. Abordant un thème aux apparences classiques: une sorcière et un village qui fait office de huis-clos, ce livre est rempli de rebondissements et d'originalités qui ne cessent de nous surprendre tout au long de l'intrigue. En un mot, j'ai trouvé ce livre TERRIBLE dans les deux sens du terme: à la fois parce qu'il est captivant et ingénieux et aussi parce que certaines scènes vous donneront envie de fermer les yeux, comme lorsque vous êtes devant un film d'horreur et que vous ne supportez pas la vue d'une scène. Sauf qu'a y réfléchir dans un livre, on ne peut vraiment y échapper. N'allez pas croire, au non, qu'il s'agisse d'un livre pour enfant, loin de là.

    Nous sommes en 2012, au sein du village de Black Spring qui se situe non loin de New-York. Tous les habitants sont condamnés à rester en ville puisqu'il est presque impossible de quitter la ville plus d'une sHEX de Thomas Olde Heuvelt emaine sans avoir des envies suicidaires causées par le sortilège de la sorcière. Katherine van Wyler arpente les rues, les maisons et les lieux publiques à sa guise comme un fantôme. Elle ne fait rien, seulement elle se tient, debout, sans bouger pendant un temps avant de disparaître. Malgré la menace qu'elle représentante, tout le monde s'est habitué à elle et n'y fait presque plus attention, ils vont même lui mettre un torchon sur la tête pour ne plus avoir à regarder son visage putride. L'auteur joue un peu avec l'esprit de la morale. Comme lorsque l'on dit à un enfant, que s'il commet un méfait et que même si personne ne l'a vu, les esprits, ou Dieu eux en sont témoin. Sur le coup on y pense pas mais l'impression d'être observé et du courroux qu'on pourrait subir provoque un stress, qui nous pousse à dévoiler la vérité. C'est un peu ce sentiment que fait ressortir la présence de Katherine dans les foyers. Un esprit maléfique qui sait, et qui peut nous maudire à tout moment. Cette effet de surveillance et amplifié par les caméras qui se trouvent partout, dans toute la ville, jusque dans les bois. Ils ont pour buts, de surveiller les déplacements de la sorcière, mais aussi de toutes personnes qui voudraient entrer en contact avec elle. Les données sont rapportées à L'HEX qui est l'équipe qui travaille sur la sorcière, si quelqu'un enfreins les règles il aura droit à un procès du conseil du village (amateur du jeu du loup garou, vous aimerez sûrement ce livre). L'ambiance est bien maîtrisée et justement dosée. Thomas Olde Heuvelt nous présente un village à la fois contemporain et qui pourtant reste ancré dans une peur datant  du XVII. Parfois, s'il n'y avait pas les Ipad et les voitures on se croirait revenu à une autre époque et ce mélange d'endroit et de vision entre deux mondes ne font que renforcer le roman. 

    Concernant les personnages on suit plusieurs histoires, principalement celle de Steve et Jocelyn et leur deux fils Tyller et Matt. Mais on suit également les vies de Griselda et son fils ainsi que l'agent Grim. Je n'ai pas eu beaucoup d'avis sur eux, leur personnalité ne fait clairement pas l'objet de l'histoire. Ce qui nous intrigue c'est leurs interactions avec la sorcière. Bien qu'on entrevoie des familles différentes, le roman reste toujours tourné autour d'une chose: Katherine, sans jamais la comprendre entièrement, sans jamais la saisir. Quoi que l'on fasse, on ne peut vivre une vie normal, cette fascination pour Katherine revient toujours, elle nous emprisonne, nous ensorcelle... Le personnage qui m'a le plus frappée est celui de Griselda, la bouchère. Elle joue un peu le rôle d'une servante dévouée mais dont les actions sont guidées par l'auto-préservation, et non une fidélité absolue, ce qui la rend grotesque. Puis je me suis rendue compte que beaucoup aurait imaginé être partisan du culte de la sorcière, alors que dans les faits notre lâcheté nous aurait bien plus rapproché de Griselda, qui malgré son amour de Katherine craint le mauvais oeil. C'est ce qui marque la force de ce personnage, cette capacité à représenter avec autant de réalisme la condition humaine. 

    Enfin, le livre est parsemé de petites références au monde de l'horreur: Projet Blair Witch (film), La lavandière (légende), le cercle des fées (légende) et d'autre qu'on croit soupçonner comme Silent Hill (film) et tant d'autres... Pour conclure, Thomas Olde Heuvelt nous propose un vrai conte de sorcière comme on aurait pu en entendre au coin du feu au XVII siècle: un personnage à la fois énigmatique, effrayant et différent de l'humanité. Katherine hantera quelque uns de mes rêves et j'espère que ce livre en ensorcellera plus d'un.  

    ❦ Le Goût Thé 

    Promenons nous dans le bois, pendant que la sorcière n'y est pas. Si nous devrions suivre un ingrédient récurant du livre, chacun devrait manger du paté en lisant cet ouvrage. Préférant les baies, un mélange de noix, amandes, et autres fruits secs vous aideront à plonger dans l'ambiance de Black Spring. Une potion au goût boisée serait idéales comme accompagnement, mais attention nous ne sommes jamais à l'abris d'un mauvais breuvage.  

     

    Aenor Fern http://ekladata.com/U3-T6TisANDv0_WGSo2Z43EGp18.png  

    ❦ Murmure Du Feu   

     

     

     

     

     

     

     

     


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