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    Titre: Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes

    Auteur: Paul Veyne

    Publication: 1992

    Genre: Essai



    Résumé: L'objet réel de ce texte est de montrer que la question qu'il pose, en dernière instance, n'a pas de sens. C'est que la poser est implicitement se ranger dans la descendance de Fontenelle et des hommes du siècle des Lumières, confrontant les dits avec les faits. Mais, précisément, cette question-là n'a pas de sens pour un ancien ; et, comme l'a montré Foucault, la vérité elle-même est historique. Autrement dit, l'idée de vérité a évolué. Paul Veyne compare volontiers la vérité d'un moment à un récipient ou, plus abstraitement, à un programme : c'est dans le cadre du programme que la question : est-ce vrai ? est- ce faux ? se pose. Quant au récipient-programme, il est lui- même le fait d'une création. Enfin, il ne serait pas juste de penser qu'en un même moment, tous ont le même programme de vérité, voire que chez un même sujet n'est mis en oeuvre qu'un programme (on peut ne pas croire au fantôme et néanmoins en avoir horriblement peur). Telle est l'arête intellectuelle de ce livre, donnée par approches successives au long d'une investigation sur les textes les plus divers : d'Aristote et Pausanias à Cicéron et Eusèbe.



    Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes Paul VeyneMon avis: Derrière ce résumé inondé de références scientifiques dans le domaine des sciences sociales, je trouve un ouvrage comportant un message intelligible pour celui qui saura le lire avec attention. Paul Veyne part d'une question simple: «les grecs ont-ils cru à leurs mythes?» pour nous amener au cœur d'une réflexion sur la vérité et je dirais même la limite de la fiction (en temps qu'image nécessaire à la compréhension d'un fait).

    Dans un premier temps, Veyne s'attaque aux mythes. Dire que les grecs ont cru à leur mythe est aussi difficile que dire que nous croyons tous en Dieu par exemple. Le terme croire est à redéfinir. Mais comment les mythes ont-ils pu dominer pendant deux siècles? C'est parce que les grecs avaient un regard rationnel sur ces derniers. Les mythes étaient à la base de la structure, ils avaient un rôle: expliquer l'ordre social. Dès lors, les moments les plus féeriques peuvent être acceptés sans pour autant être considérés
     comme réels. En d'autres termes, ils savaient faire la différence entre les moments de pure ficion et et la vérité. On peut alors s'interroger sur la notion de vérité. Qu'est ce qu'est la vérité?La vérité c'est un ensemble de vérités différentes qui varient selon les croyances des autres, ainsi elles se livrent une joute sans merci, pour essayer de
     dominer. Donc certains croyaient aux mythes comme d'autres retenaient les événements historiques et les personnes qui y ont joué un rôle. D'ailleurs, on remarque que même si le mythe était considéré comme des fables pour bonnes femmes, tous étaient pratiquement d'accord sur le fait que les héros aient existé, à l'inverse des dieux, concept plus abstrait pour la population qui alors se détourne d'eux. A choisir, c'est plus simple de croire en un humain qui à un caractère qui le rend exceptionnel, plutôt qu'en un dieu surpuissant qui autrefois coexistait avec les hommes...

    Bref, je ne vais passer ma vie sur un résumé, surtout que je possède une fiche de lecture de 7 pages sur le sujet...Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes Paul Veyne

     Ce que je décris n'est vraiment qu'une partie du livre, elle est très simplifiée et ne rend pas compte de toute la réflexion qui s'articule autour de cette question qui parait anodine. En ouvrant ce livre, je pensais, comme la plupart du commun des mortels, que les grecs avaient une réel croyance en leurs mythes, qu'ils rendaient des cultes aux dieux, etc. Bien plus que cela, j'ai appris à reconnaître les différents degrés de croyance et de vérité. J'ai renforcé mes connaissances dans le dialogue entre l'histoire et l'ethnologie. Les mythes sont une base de la société grecque, pourtant ils sont sans arrêt contestés, critiqués, et même retravaillés. Ils sont un corollaire indispensable à la société, quand bien même ils peuvent paraître incohérents et contradictoires. Ce qui nous amène à voir comment l'homme dépasse ce caractère tangible et par ce même procédé renforce sa croyance en l'objet même qui fut au début pointé du doigt comme anormal.

     

     

    J'ai découvert un très bon chercheur et je ne manquerai pas de lire d'autres thèses de sa part.

     

    Ma note:  http://ekladata.com/U3-T6TisANDv0_WGSo2Z43EGp18.pnghttp://ekladata.com/U3-T6TisANDv0_WGSo2Z43EGp18.pnghttp://ekladata.com/U3-T6TisANDv0_WGSo2Z43EGp18.pnghttp://ekladata.com/U3-T6TisANDv0_WGSo2Z43EGp18.pnghttp://ekladata.com/U3-T6TisANDv0_WGSo2Z43EGp18.png/5

     

    Si vous souhaitez discuter de ces théories (besoin d'aide pour un cours, partage d'articles, avis) avec moi vous pouvez toujours m'envoyer un message à: murmuredufeu@gmail.com

     

    Bien à Vous 
    ❦Murmure du Feu❦


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    Titre: Riquet à la houppe

    Auteur: Amélie Nothomb

    Genre: Contemporain

    Publié en 2016

     

    Consigne: Lire un livre de la rentrée littéraire

    Résumé: "L'art a une tendance naturelle à privilégier l'extraordinaire." Amélie Nothomb

    Mon avis: Je m'étais dit: allez, pour ce mois de septembre, tu vas lire un autre livre qu' Amélie Nothomb! Mais le charme d'Amélie m'attrapa encore et malgré ma bonne volonté cette revisite du fameux conte Riquet à la Huppe a capturé mon coeur...

     

    Ce n'est pas le roman le plus excentrique d' Amélie, mais on retrouve comme toujours sa plume bien particulière. J ai beaucoup aimé les petites allégories sur ses anciens livres, glissées dans chaque chapitre du roman. J'aime beaucoup l'exploitation de la dualité dans ce roman. Les deux héros sont opposés dans les extrêmes : Trémière est la plus belle d'entre toutes alors que Riquet est la laideur la plus monstrueuse. C'est très intéressant de voir comment cette simple différence de physique perturbe la vie de nos héros. Finalement; il n'y a que les gens communs qui s'en sortent bien, puisque dès que l'on sort de cette normalité, on devient cible de moqueries, jalousies... Nous avons aussi la dualité entre l'intelligence et la stupidité, mais je la trouve moins prégnante, car Trémière, qui semble stupide, a un regard qui, pour moi, est d'une grande maturité sur le monde, ce qui rend l'enfant doté d'une intelligence presque aussi comparable que celle de Riquet . Mes passages préférés sont ceux où l'on parle des bijoux. La poésie qu'elle crée autour de ses objets dépasse largement la valeur marchande que beaucoup leur accordent. Ce sont des objets qui nous sont liés, d'un lien d'amour qu'on doit aimer et porter avec grâce, sinon la pierre se fâche et déteint. L'allégorie entre l'oiseau et la liberté et aussi très intéressante, mais, n'étant pas friande de ces jolis animaux, ces passages m'ont moins touchée.

     

    Pour finir, j'ai bien aimé ce livre, mais je ne le considère pas comme fabuleux. Néanmoins, j'apprécie que pour une fois : ça se finisse bien ! À l'image des contes de fées que j'adore.

     

     

    Ma note: http://ekladata.com/U3-T6TisANDv0_WGSo2Z43EGp18.pnghttp://ekladata.com/U3-T6TisANDv0_WGSo2Z43EGp18.png http://ekladata.com/U3-T6TisANDv0_WGSo2Z43EGp18.png/5

     

    A Lire Si Vous Aimez:

    - Les histoires dichotomiques

    -Les contes de fée

    - Les oiseaux

     

    Bien à Vous
    ❦Murmure du Feu❦

     

     

     


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